LES TABATIERES EN PORCELAINE - DE LA PERIODE QING -

Tabatières : LES TABATIERES EN PORCELAINE - DE LA PERIODE QING -

LES TABATIERES EN PORCELAINE - DE LA PERIODE QING -


TEXTES DE PRESENTATION DES TABATIERES PAR MATIERES :
PORCELAINE :
FRANÇAIS :
Si l’historique de la tabatière chinoise commence dans la deuxième partie du XVIIème siècle, curieusement, peu de tabatières en porcelaine ont été réalisées avant 1770, excepté quelques commandes impériales et des flacons à médecine ou des pots à onguents reconvertis en tabatières. A partir de cette date et jusqu’à la fin du règne de l’Empereur Qianlong (1795), on en produisit avec la marque de l’Empereur et cela même jusqu’en 1799, date de sa mort.
Ces tabatières du 18° siècle destinées à l’élite, étaient souvent très bien réalisées et plutôt de petite ou moyenne taille.
A partir de la fin du XVIIIème siècle, les tabatières en porcelaine moulée furent très en vogue. L’époque Jiaqing (1796-1820) en fut l’âge d’or et elles portent souvent la marque de règne de cet Empereur. Les premières recherches avançaient qu’elles avaient été influencées par les tabatières en ivoire datées de la période Qianlong. De nouvelles recherches indiquent que c’est probablement le contraire et que les tabatières en ivoire ont été réalisées d’après les tabatières moulées de la période Jiaqing. Sous Daoguang (1821-1850), de nouvelles formes, des décors inédits appréciés par l’Empereur et l’Impératrice apparaissent, les flacons acquièrent des tailles plus importantes et généralement plus rectangulaires. Elles portent sous la base la marque de Daoguang en sceau en rouge de fer pour la plupart de celles qui étaient réalisées pour le Palais. Par la suite, sous les règnes de Xianfeng (1851-1861) et Tongzhi (1862-1874), la tabatière devient très populaire et si la qualité baisse de façon générale, les flacons réalisés pour ces Empereurs demeurent de très bonne qualité. Les périodes Guangxu (1875-1908) et République voient s’éteindre la fabrication originale des flacons tabatières, la cigarette remplaçant la prise vers 1920.
Toutes les techniques appliquées à la porcelaine en général ont été utilisées pour réaliser des tabatières: l’émaillage en polychromie, à petit feu, les techniques de grand feu avec le bleu sous couverte et le rouge de cuivre, le mélange de ces couleurs dans certains flacons étant difficile à réaliser parfaitement, le rouge virant au vert ou au gris et le bleu étant très fade. L imitation des matières l'or , laque cinabre , turquoise, bronze,verre overlay etc..
D’autre part, une technique appelée « soft paste » (pâte tendre), est en fait une pâte dure : on rajoute de la stéatite au kaolin, la cuisson est plus basse (1100° au lieu de 1300 /1350°). Les tabatières dites en « soft paste » sont très souvent de très belle qualité car on employait les meilleurs ouvriers pour leur réalisation.
Les formes sont extrêmement variées mais doivent toujours être ergonomiques (agréables à prendre en main) : formes de personnages d’animaux, de fruits et legumes et plus traditionnellement de vases divers. Les décors sont pour la plupart symboliques et empruntés à la littérature chinoise ancienne. Ce sont souvent les tabatières les plus commerciales car indiscutablement très visuelles. Elles étaient fabriquées soit par les ateliers dits Impériaux ou par des ateliers anonymes a Jingdezhen. Quelques flacons portent au XIXème et au début du XXème siècle, la signature d’ateliers privés (par exemple : Wang Bingrong).
(prochaine presentation les tabatières en verre)